Du 20 au 22 septembre dernier, le pavillon 4 de Paris Porte de Versailles vibrait au rythme des retailers et visiteurs de La Paris Retail Week aka sur les réseaux sociaux #PRWOfficial2022.
Pour cette 8ᵉ édition, 8 thématiques phares sont venues orchestrer cette grande messe du retail :
- La Data
- Le Parcours Client Agile
- Les Nouveaux Paiements
- Le Marketing
- La RSE
- Les Marketplaces
- La Logistique
- Le Commerce Omnicanal
De notre côté, nous allons nous attarder sur trois tendances de cette rentrée 2022 : la seconde main (sobriété et l’écoresponsabilité, le web3, véritable tremplin d’affluence pour les points de vente physiques, et l’importance de l’omnicanalité dans la stratégie des points de vente.
La seconde main : le nouvel eldorado des marques
Voici les meilleurs exemples qu’on a retenus sur le salon :
- Auchan adopte la solution d’intelligence artificielle de Zebra Technoloy et Smartway pour optimiser le parcours des produits alimentaires en fin de vie. Ainsi, c’est chaque année, 35 millions de produits alimentaires sauvés et redistribués.
- Saviez-vous que Petit Bateau faisait de la seconde main depuis maintenant 130 ans ? Cette affirmation provient tout droit de Guillaume Darrousez (comex Groupe Rocher), une démarche qui ne nous étonne pas quand on constate leur politique d’engagement dans la seconde main avec leur programme changer demain. Le groupe ambitionne aussi de devenir le Spotify des vêtements pour bébé. Si un chat a sept vies, les vêtements de vos bouts de choux pourraient en avoir jusqu’à 8 (d’après Guillaume Darrousez). Ça ne vous rappelle pas Decathlon et son service d’abonnement à la Netflix ?
- Pendant ce temps-là, Back Market et Vinted s’expriment sur leur stratégie de déploiement sur le marché de l’occasion. Leur leitmotiv ?« “Faire de la seconde main une norme » et, avec cette idée, on est 100 % d’accord.
Pour clôturer ce chapitre de la seconde main, KPMG et FEVAD annonçaient, pour le dernier jour du salon, la sortie de leur étude : Comment le e-commerce propulse la seconde main sur le devant de la scène. Une analyse fine et des exemples qui pourraient vous intéresser, comme entre autres :
- la fin de la fast fashion au profit de la seconde main,
- la location de vêtements, une nouvelle expérience qui séduit de plus en plus de consommateurs.
Ou des chiffres clés percutants :
- des décideurs du e-commerce qui s’investissent dans l’économie circulaire (presque 58 % d’après l’étude),
- dans 70 % des cas, un achat de seconde main remplace un achat neuf,
- la seconde main a un impact 90 % moins supérieur sur l’environnement.
Le Web3 : le nouveau terrain de jeu des retailers
Si beaucoup d’entre vous se demandent encore ce que le Web3 apporteau retail, les PDG du Printemps et d’Accenture France l’ont très bien restitué :
- tester l’appétence d’un produit avant de le créer
- créer et fédérer des communautés
- tester les cibles
- toucher des consommateurs plus jeunes pour réinventer une nouvelle identité de marque : la moyenne d’âge dans le métavers est de 15 à 25 ans.
À La Paris Retail Week, Le Printemps a partagé son expérience de pionnier dans l’utilisation du web3 dans sa stratégie d’expérience client. Pour acculturer ses salariés et consommateurs à ce nouvel univers, la marque a lancé au printemps 2022 un “miniverse” (un magasin virtuel avec des attributs du métavers). Fort de cette expérience et des retours positifs, l’enseigne prévoit pour début octobre la virtual fashion. Une collection 100 % virtuelle, transformable en NFT et demain, dans le métavers. Matthieu Staat, Chief Omni Channel Officer du Printemps est aussi convaincu que cet univers virtuel pourrait accélérer l’impact écologique puisqu’il permettrait de sonder les consommateurs dans le métavers avant la sortie des collections pour éviter les invendus.
Si le luxe a trouvé à merveille des applications de cette nouvelle technologie, d’autres enseignes telles que Monoprix s’y mettent aussi !
E-commerce et boutique physique : le combo gagnant
Plus que jamais, l’omnicanalité est devenue un état d’esprit avec de nombreux témoignages de success story :
- Cabaïa explique qu’il faut mettre fin à la différence entre l’expérience en boutique ou sur le web. Pour ce faire, l’uniformisation des pratiques de vente, d’achat et de SAV doivent être identiques. La marque met aussi un point d’honneur à ce que l’Humain soit au cœur des préoccupations de l’omnicanalité.
- Pic Wic Toys propose à ses clients de faire remonter des problèmes ou des idées pour améliorer leur site e-commerce. La marque souhaite aussi que tous leurs vendeurs considèrent le site comme un canal de vente.
- Andréa Toucinho fait le bilan de cette édition, et ne manque pas de souligner que le commerce unifié est devenu monnaie courante, surtout après la succession des crises. Click and collect, paiement via portefeuille numérique, drive et livraison rapide ne sont plus un phénomène marginal. Elle fait aussi la part belle aux nouvelles solutions de paiements qui facilitent toujours plusle parcours d’achat des consommateurs. C’est d’ailleurs l’un des points que Pierre DEUWEL, haed of payment chez Kiabi France souligne dans son intervention lors du salon. La fluidité du paiement en ligne et en magasin devient une priorité.
- Lors de leur table ronde, la Brigade du Web abordait la thématique suivante : “Les meilleures pratiques des retailers et du secteur du luxe sur les réseaux sociaux”. Sans appel, les chiffres parlent d’eux-mêmes :
– Tiktok est devenu le moteur de recherche pour les jeunes,
– Un quart des internautes achètent sur les réseaux sociaux,
– Un panier moyen de 1 à 50 €,
On peut donc le dire, les réseaux sociaux sont aussi, au cœur de la stratégie omnicanale des marques.
Source image : Send Cloud
