Réchauffement de la planète et rapports inquiétants d’organismes indépendants, pollution grandissante ou encore destruction de la biodiversité, l’impact croissant des enjeux environnementaux et sociétaux pousse les consommateurs à l’exigence, les marques doivent montrer patte blanche. Dans un monde idéal, elles produiraient toutes dans de bonnes conditions, de façon raisonnée, en local tout en utilisant des matières durables à faible impact environnemental et en promouvant la seconde main. Beaucoup d’enseignes ont pris la mesure de ces enjeux et s’engagent dans cette voie. Elles en parlent beaucoup à leurs clients. Mais au-delà des actes, elles démontrent chiffres à l’appui la réduction de l’impact de leurs magasins et de leurs produits, la labellisation devenant un gage de fiabilité et de confiance auprès des consommateurs.

Retour sur cette tendance qui au-delà de donner du sens à une marque est aussi un moyen d’affirmer ses valeurs et ses engagements.

 

Donner du sens à sa marque, un nouveau must have pour les enseignes

Bien plus qu’une simple tendance, être une marque responsable et engagée est devenu une priorité pour les enseignes. Elles doivent rester en accord via leurs produits et/ou leurs services proposés avec les nouvelles attentes des consommateurs. C’est un véritable espace de créativité pour réinventer son marketing. La marque espagnole Patata Hijolusa a même lancé un nouvel emballage pour sa gamme de pommes de terre “BabyPat” qui est fabriqué selon des critères durables. C’est donc là que l’utilisation du label par une entreprise prend tout son sens. Posséder un label c’est garantir certains aspects d’un produit ou service. En général, celui-ci prend la forme d’un logo ou d’une étiquette apposée sur le produit ou bien sur le site de l’entreprise. C’est une garantie pour les consommateurs, clients ou tout autres usagers de la qualité d’un produit. Par exemple, Les Galeries Lafayette, qui grâce à l’obtention du label “Go for Good”, mettent en lumière les marques à l’impact moindre sur l’environnement et qui protègent au mieux le développement social ou la production locale.

D’autres marques vont, elles, encore plus loin dans leur approche en rendant responsable leur point de vente en lui-même. D’ailleurs, selon une récente étude Mood Media, 66% des acheteurs déclarent qu’il était tout aussi important que les magasins eux-mêmes soient respectueux de l’environnement, les consommateurs âgés entre 35 et 44 ans en étant particulièrement convaincus.

Dans cet esprit, la société de climatisation Danfoss située au Danemark, a récemment lancé la construction d’un prototype de supermarché qui consiste à tirer parti de la chaleur dégagée par les réfrigérateurs et les congélateurs. Son objectif est de montrer à quel point il est facile et rentable d’assurer une utilisation fiable et durable de l’énergie. De plus, cette solution aura tendance à favoriser l’engagement externe des clients mais aussi celui de l’interne avec les collaborateurs.

Les exemples fourmillent comme avec Lidl qui ambitionne de construire des supermarchés qui tendent vers la neutralité énergétique. Cette année, un de ses magasins sera entièrement construit en bois et sera situé à Épinal, c’est la première fois en France qu’un bâtiment est labélisé bois en France.

Autre exemple, à Màlaga, l’enseigne Mayoral lance un nouveau concept de magasin plus durable et technologique avec son projet #ecofriends, l’entreprise s’engage à prendre soin de l’environnement à travers des actions et des initiatives visant à réduire l’impact sur la planète. D’ici 2025, elle vise à ce que 50% de ses collections contiennent des tissus d’origine durable.

 

La labellisation dans les points de vente, la condition anti-greenwashing

Les enseignes engagées sont incitées à poursuivre leur démarche de responsabilité vers les points de vente pour bénéficier d’un label de valorisation et de reconnaissance de leurs engagements envers l’environnement, la relation collaborateur mais aussi la relation client, la qualité des produits etc. Pour les aider dans cette démarche de labellisation, les retailers peuvent prendre appui sur un référentiel compréhensible par tous. Notamment par rapport à l’empreinte carbone, on voit ainsi   le lancement continu de référentiel pour évaluer l’impact carbone de toutes les actions y compris celle des écrans en magasin.

En matière de RSE, on retrouve l’enseigne Mie Caline qui vise 100% de son réseau labellisé commerçant responsable. Elle dispose déjà 70% de ses magasins labellisés « Commerçant responsable » et s’est fixée comme objectif d’atteindre les 100% d’ici 2025. C’est également le cas de deux magasins Bricomarché situé dans le Perche, avec un triple engagement responsable où sont concernés l’aspect humain, la valorisation des collaborateurs et des conditions de travail ainsi que l’architecture du bâtiment.

Aussi, de plus en plus de retailers luttent contre les discriminations notamment raciales au sein des entreprises. Par exemple, pour réduire le traitement injuste des clients en raison de leur “race”, 17 grandes entreprises ont récemment signé la « Mitigate Racial Bias in Retail Charter », conçue cette année par l’organisation Open to All et Sephora. Autre exemple, Starbucks est fière depuis plusieurs années maintenant de favoriser l’inclusion des personnes LGBTQ2+ jusqu’à même aujourd’hui proposer à ses employés transgenres une couverture totale des soins liées à leur transition, une grande première aux États-Unis.

En termes d’empreinte carbone, Apple s’engage à être 100% neutre en carbone sur sa chaîne logistique et tous ses produits d’ici 2030. Dans cette même dynamique, l’enseigne Picard est très ancrée dans le domaine de l’éco-responsabilité et souhaite aller encore plus loin avec son plan Proxima d’ici 2026. Elle a pour objectif de réduire de 10% supplémentaire la consommation énergétique de ses magasins, réduire de 20% ses émissions CO2 liées aux transports et les empreintes CO2 de ses produits.

Une récente étude de Mood Media a mis en lumière une réelle demande des consommateurs. En effet, 67% des consommateurs dans le monde déclarent qu’il est important pour eux que les marques qu’ils soutiennent s’engagent à être respectueuses de l’environnement. Aussi, dans une autre étude datant de 2021 de GreenFlex et ADEME, les Français sont mobilisés en faveur d’une consommation plus responsable, le “mieux consommer” devient alors synonyme de “moins consommer” pour ceux qui privilégient la qualité à la quantité.

 

Labelliser permet donc d’être concret et de chiffrer ses engagements et leur impact sur l’environnement, cela permet de donner du sens à une marque et d’affirmer ses valeurs et ses engagements. Mais c’est surtout le meilleur moyen de contrer le phénomène du greenwashing qui est en plein effervescence responsable et écologique pour mieux convaincre et engager ses clients.

Pour télécharger le livre blanc “Pour un retail durable” de Mood Media : https://moodmedia.com/fr/ressources/pour-un-retail-durable/