• Bonjour Éloïse, cela fait maintenant plus de 3 ans que tu as rejoint l’aventure Mood Media, peux-tu nous expliquer ton parcours et pourquoi tu as choisi Mood Media?

De nature plutôt curieuse, j’ai fait en sorte de multiplier les expériences en conservant au maximum un lien avec la musique. J’ai donc commencé par la case médias, expérimenté l’événementiel, croisé le chemin de la communication en agence… Puis j’ai compris que ce qui m’intéressait vraiment était de travailler l’expérientiel, plus particulièrement dans la musique et de me rapprocher de l’identité de marque non plus par le biais exclusif de la communication mais surtout de la création.

J’ai donc posé mes valises chez Mood Media. C’était pour moi la promesse de rejoindre une structure agile, soucieuse de proposer à ses clients des solutions personnalisées, tout en travaillant avec un panel de clients variés et à l’échelle internationale. Promesse tenue !

  • Tu es aujourd’hui Directrice Artistique chez Mood Media, en quoi consiste ton  métier ?

Mon métier consiste à proposer une expérience unique, provoquer des émotions et de la considération chez les clients, et leur donner à la fois envie de rester et de revenir.

Au quotidien, j’accompagne les marques dans la définition de leur expérience client. Cela passe dans un premier temps par l’analyse de leur ADN, de leurs valeurs, mais également de leur cible, qui reste le client final !

Mon objectif est de définir une stratégie aussi globale et cohérente que possible entre les différents points de contact : musique, vidéo, mobile, digital et olfactif.

  • Trouver un métier qui nous plaît et nous stimule en même temps n’est pas chose facile. Mais nous avons l’impression que ce poste te plaît énormément. Peux-tu nous en dire plus sur tes motivations et aspirations en tant que DA chez Mood Media ?

J’aime avoir la possibilité de faire vivre au client final une réelle expérience et provoquer chez lui des émotions. Au contraire des yeux, on ne peut pas fermer ses oreilles, il faut donc trouver l’équilibre parfait pour que la musique soit entendue sans être trop intrusive, si possible écoutée, tout en entraînant le consommateur dans l’univers de la marque. C’est un travail minutieux, et d’autant plus complexe qu’il s’appuie à la fois sur de l’instinct et de l’expérience.

J’aime particulièrement l’étape qui consiste à traduire la plateforme de la marque en intentions créatives parce qu’il faut faire preuve d’une certaine forme de psychologie, savoir lire entre les lignes et faire les bons liens entre notions concrètes et interprétations musicales.

« Choose a job you love, and you will never have to work a day in your life », voilà l’idée !

  • Quelles sont les difficultés que tu peux rencontrer dans la création de l’identité sonore d’une marque ?

Je pense que la difficulté majeure se situe à l’étape de l’analyse de l’ADN de la marque, au cours de laquelle je confirme ou infirme les positions expérientielles. Il existe parfois une forte dichotomie entre la manière dont la marque pense être perçue et la manière dont elle l’est réellement.

L’autre difficulté relève davantage de l’organique. Ayant une approche très « consumer centric », je suis autant dans l’analyse des chiffres fournis par les services de musique (Billboards, études…) que dans une appréhension plus instinctive, donc subjective de ce que recherchent les consommateurs. Il faut savoir prendre du recul pour faire correctement la part des choses.

  • Selon toi, quel serait l’univers artistique idéal d’une marque ?

L’univers artistique idéal d’une marque est celui qui s’adaptera le mieux d’abord à ses consommateurs, puis ses valeurs et ses engagements.

Les deux piliers fondamentaux et complémentaires restent la distinction et la différentiation. Il faut que l’on puisse identifier l’enseigne sans avoir besoin de lire son nom.

  • C’est l’un des sujets récurrents ces dernières années, peux-tu nous donner ton opinion concernant la place de la femme dans l’univers de la musique à l’heure actuelle ?

Dans l’industrie musicale, les femmes sont largement sous-représentées, notamment au niveau des postes de direction. On remarque cependant une prise de conscience grandissante et la naissance d’initiatives à destination des femmes : The Women Nation Fund de Live Nation les accompagne financièrement dans la création de leur entreprise musicale, des festivals 100% féminins voient le jour tels que Les Femmes s’en Mêlent ou encore le Yola Fest de l’artiste Lykke Li, des ateliers et tables rondes se mettent en place… J’ai bon espoir que l’ensemble de ces actions encourageront les femmes à se faire entendre et revendiquer leur légitimité.

Encore loin derrière les hommes, (9% des compositeurs inscrits à la SACEM sont des femmes), les femmes renforcent malgré tout leur présence dans la création musicale. L’histoire de la musique est jonchée d’artistes iconiques qui ont su tirer leur épingle du jeu, de Grace Jones à Taylor Swift, en passant par Madonna, Janis Joplin, Amy Winehouse, Nina Hagen ou encore Lady Gaga… La scène française a également vu naître des talents extrêmement prometteurs ces dernières années avec des artistes comme Angèle, Juliette Armanet, Clara Luciani, Laurie Darmon, Cléa Vincent… C’est un excellent signal ! La route est encore longue pour atteindre la parité mais il faut persévérer. Et chanter plus fort.

  • Si tu devais résumer Mood Media en musique, que choisirais-tu ?

Un habile mélange entre l’énergie du Rock, la passion de la Soul, l’accessibilité de la Pop et la précision de la Musique Classique, qui évoluerait sans cesse avec des touches Electro « futuristes »… Avis aux compositeurs !

  • Et si tu devais te résumer en un # ?

#Doitwithpassionornotatall

 Merci !