Le MaMA Festival 2017 débutera dans quelques jours ! Nous en avons donc profité pour interviewer Thierry  Bourasseau, “VP Creative & Programming” chez Mood:International mais aussi membre du jury du prix  Mood Talent Emergent MaMA ! A suivre: un plongeon dans son parcours professionnel entre radio et marketing, un doigt d’intelligence artificielle mais toujours, la musique en point d’ancrage ! 

Peux-tu te présenter et nous parler en quelques mots de ton (célèbre) « passé radio » ?

Merci, j’adore cet exercice !

En tant que VP Creative & Programming pour Mood:International, je créé des produits et contenus. J’ai une formation d’ingénieur du son et ça va faire bientôt 25 ans que je travaille dans le secteur de la musique. J’ai commencé comme beaucoup (de vieux de la radio) avec quelques maxi 45, 2 platines, une console, 3 douilles et 3 ampoules de couleur avant de connaître les joies des radios associatives (dès l’âge de 14 ans) et de partir en école de radio et techniques du son (il y en avait 2 à l’époque).

Cette école formait les futurs animateurs radio/tv, mais aussi les techniciens, les réalisateurs et les journalistes radio. Je me dirigeais vers une carrière d’ingénieur mais je ne pensais pas qu’en l’espace d’une soirée, le micro allait devenir ma vocation. Nous avions échangé les rôles – ingé son / animateur – le temps d’un training et je ne savais pas qu’un chasseur de tête se trouvait dans les parages. Me voici parti dès le lendemain vers ma première riche expérience dans l’animation dans le sud de la France avant de rejoindre très vite RMC FM recruté par un certain Yves M.

Animateur, programmateur, j’ai toujours eu la chance d’avoir la confiance des mes patrons tout en participant à la création d’un (toujours) concurrent de MOOD…  Après avoir travaillé dans quelques autres radios, j’ai décidé d’arrêter le jour où l’on nous a enjoint à ne plus dire tout et n’importe quoi…

Aujourd’hui, et après quelques aller-retours entre la créa et les produits, je suis en charge de la partie “contenus” (audio, visual, voices) pour MOOD:International. J’en profite d’ailleurs pour remercier l’ensemble des équipes pour leur implication sans faille (de la programmation à la production, en passant par les « media operations »)

 

Quelle différence existe-t-il selon toi entre la conception d’une playlist radio et celle d’un point de vente ?  

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Ce sont à la fois des métiers et savoir-faire proches quant à la gestion des entrées/sorties mais d’un autre côté, les mises en œuvre sont bien éloignées. La playlist d’un point de vente est, à mon sens, bien plus complexe à mettre en place…

C’est un métier extrêmement difficile de par la profondeur des playlists (600, 800 titres, voire plus), les fréquences de mises à jour, le ‘sens’ des titres, l’exigence de nos clients et l’aspect international à prendre en compte. Un ‘DJ’ rejoignant l’équipe se rend vite compte de la difficulté du job. Une radio a généralement une cible et un format: nous avons tous les formats possibles !

 

A ton avis, l’avenir de la création de playlists repose-t-il sur l’iA ?

Evidemment non… mais un peu quand même ! Je ne pense pas qu’un algorithme puisse remplacer l’humain. Il y a un monde entre faire sa playlist pour un soir et réaliser un programme pour chacun et pour chaque jour. Il est quasiment impossible de trouver le programmateur capable de tout.

 

Pour les clients/programmes très particuliers, il est d’ailleurs de moins en moins rare d’utiliser plusieurs programmateurs. Au delà de la culture musicale, – qui ne veut plus dire grand-chose – l’important est d’aller chercher ce que nous entendrons demain. Clairement, c’est ici le grand point fort de MOOD : grâce aux équipes qui sont multiculturelles et présentes localement.

Par ailleurs, les lyrics (éléments clés chez nous), le sens des paroles (aspect différent) pouvant heurter ou encore la musique d’un concurrent à ne surtout pas diffuser sont autant d’éléments qui font que l’algorithme parfait n’existera pas d’ici peu !

 

Peux-tu nous parler de tes bases de données musicales, de leur conception et de l’utilisation qu’en fait Mood Media ?

Elles sont belles, généreuses et bien fournies ! Il s’agit là de toute la richesse du groupe. Sans base de données, nous ne pourrions pas réaliser autant de programmes (près de 2000) « différents ». Encore une fois, l’humain reste central. Nous avons bien entendu des « aides » mais l’ensemble des critères primordiaux à la programmation sont entrés à la main par les programmateurs.

 

 

Avec Mood Media, tu travailles avec de nombreux pays : en quoi la culture locale affecte-t-elle le métier des programmateurs ? Et quelles sont les principales différences « musicalo-culturelles » ? As-tu quelques anecdotes à ce sujet ? 

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Voilà encore un point bien différenciant de la programmation radio : chercher, comprendre et bien s’entourer. Nous avons aujourd’hui près de 20 nationalités dans l’équipe et faisons appel temporairement à des externes pour les demandes très particulières. Il n’est pas rare d’avoir des programmes partiellement différents pour une même marque selon l’emplacement des sites. Il y a toujours un tronc commun mais les variations peuvent être multiples d’un pays à l’autre, même très proche géographiquement l’un de l’autre.

Quant à l’anecdote… Un grand moment de panique le jour où nous avons diffusé à l’étranger un titre donc l’intro correspondait exactement à l’alarme déclenchée pendant une attaque … Depuis, nous avons un programmateur dédié à ce pays !

 

 

 

 

Quels sont tes goûts musicaux perso et que nous recommanderais-tu de découvrir aujourd’hui ?  

Je suis comme l’actualité : trans-genre ! Plutôt indie, rock mais pas que…

Notre métier et la qualité de nos programmateurs font que je découvre chaque jour de nouvelles pépites…

Vous pourrez en découvrir quelques unes par ici => https://www.mood-creative-international.com/playlistofthemonth

 

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C’est la 3ème année de partenariat avec le MaMA (ouhouuuu), qu’attends-tu de cette édition et où pourra-t-on t’écouter ? #teasing

Une visibilité toujours meilleure pour MOOD et notre implication premium dans le monde de la musique évidemment. J’attends essentiellement que la tendance à l’international se confirme et que mes équipes puissent participer et profiter au maximum de ces quelques moments. J’aimerais pouvoir y faire participer tout le monde mais cela reste compliqué à mettre en place… Et… j’attends également de voir enfin ‘The Inspector Cluzo’ sur scène !